
J’ignorais à quel point cette soirée allait être désagréable pour moi, bien plus que celle que j’avais du passer quelques jours auparavant dans l’infirmerie, où finalement, peu d’élèves s’étaient retrouvés pour la nuit. Comme vous devez le savoir, il est dans nos habitudes de faire des rondes de nuit. Chaque enseignant a un planning des jours, des heures et des endroits dans lesquels il doit se “balader” pour vérifier que nos chers élèves n’enfreignent pas les règles de couvre-feu.
Et ce soir-là, c’était mon tour. La nuit n’était pas trop froide et fort heureusement car je devais contrôler, sous les coups de 2h du matin, les extérieurs de Poudlard, y compris les vestiaires du quidditch. C’est donc vêtu d’un manteau en feutre bleu nuit que je me dirigeai vers la grande porte pour me retrouver dehors.
Hélas, ce n’allait pas être de tout repos. Alors que j’avançais tranquille vers les vestiaires du quidditch, un mouvement attira mon oeil à l’intérieur. Sortant ma baguette pour éclairer demain moi, j’entendis du bruit, puis, plus rien.
Alors, poussant la porte de ces vestiaires, je vis un sac par terre. Ramassant cela, je jetais un oeil afin de voir ce qu’il y avait là-dedans. J’aperçus alors une bonne dizaine de bombabouses. Soupirant, je me dis qu’il ne serait pas évident de retrouver à qui appartenait cela, mais j’allais tout de même ramener le tout à Minerva.
Il ne fallut que quelques secondes pour que le premier drame ne se produise. Alors que je faisais demi-tour, pour repartir dehors, mon pied se prit dans le bloque-porte, et je trébuchais, faisant tomber une bombabouse qui explosa devant moi. L’odeur était tel que j’en eus des hauts-de-coeur mais heureusement, personne ne me voyait dans une telle situation.
Si j’avais attrapé le gamin qui avait laissé ça là, autant dire qu’il aurait eu des heures de retenue jusqu’à la fin de sa scolarité. Je ne supportais pas être ridiculisée ainsi et hélas, je n’avais pas vraiment le choix. Je devais absolument faire tout en mon possible pour trouver le responsable et je me disais que la directrice m’aiderait certainement … A moins qu’en passant dans les salles communes, je vois qui n’était pas dans son lit.
C‘est pour cela que je repris la direction du château, le sac de bombabouses dans la main, tentant de ne pas trébucher de nouveau. Je pense que ma seule chance, dans cette histoire, c’était que personne ne pouvait m’avoir vu, ou du moins, très peu de personnes. Peut-être un collègue ? Ou l’élève qui se dissimulait quelque part ?
En poussant à nouveau les portes de Poudlard, je me décidais à commencer par les serpentards. Non parce que je soupçonnais plus facilement cette maison mais tout simplement parce qu’elle était la plus près. Donnant le mot de passe, j’entrais dans la salle commune puis je me rendis aux dortoirs, vérifiant que personne ne manquait à l’appel.
Déçue que ce ne soit pas aussi simple, je rebroussais chemin et je me dirigeais vers la salle commune des poufsouffles se trouvant au même niveau. Même constat: personne ne manquait à l’appel. Soupirant de nouveau, je me dis que de toute façon, un serdaigle ou un gryffondor aurait eu le temps de remonter à son dortoir. Je n’allais donc pas pouvoir trouver le coupable.
En regardant l’heure, je me dis que j’allais de toute façon retourner dans mes appartements, un autre enseignant allait prendre mon poste. Montant les escaliers, je ne me rendis pas compte que Peeves avait décidé de me jouer un tour. Arrivant derrière moi, il rendait les escaliers chèvre, passant de l’un à l’autre.
Faisant mine de me doubler très rapidement, je crus qu’il montait simplement, et qu’il ne m’avait pas vu. Mais c’était mal le connaître, j’aurais du m’en douter ! Il fit soudain demi-tour et me fonçant dessus en hurlant, il fit en sorte que l’escalier que j’empruntais tourne totalement. Je parvins à garder l’équilibre, maugréant contre le fantôme.
Ignorant qu’il n’avait pas terminé sa farce, je continuais de monter, arrivant presque à mon étage. Un étrange truc explosa alors à mes pieds, et, par surprise, je tombais en arrière, faisant exploser trois ou quatre bombabouses autour de moi. Vu le bruit que cela faisait, un adulte allait sûrement arriver à ma rescousse !