Sujet: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Ven 2 Mar - 21:37
Un bobo ? Une friandise !
12 septembre 2022 - 16h30
Leigh-Ann
J’étais contente d’avoir pu me rendre à Pré-au-Lard, sans avoir à encadrer les élèves. Mais je savais que pour la prochaine, je devrais forcément en être de la partie. Non pas que je n’aimais pas cela, enfin si … Devoir vérifier qu’aucun élève mineur ne se rende dans les endroits peu recommandés du village, s’assurer que chacun avait bien l’autorisation de ses parents, attendre chaque élève à la fin de la journée pour punir les retardataires … Soyons clairs, ces trois choses n’avaient rien d’excitants ! Surtout que les trois quart du temps, certains essayaient tout de même de passer entre les mailles du filet.
Néanmoins, je n’étais pas restée de longues heures et pour cause. J’avais du te laisser dans mes appartements parce que tu étais souffrante. Rien de bien grave, un mal de ventre dû certainement à l’arrivée de la mauvaise période du mois, mais j’avais quand même une petite appréhension. C’est ça, quand on est mère. On s’inquiète au moindre bobo de notre enfant, même si on fait comme si tout allait bien. J’étais donc allée te chercher un peu de tous les bonbons qu’Honeydukes commercialisait, espérant que cela égaierait ta journée. Je savais que tu avais une certaine passion pour ces petites friandises, et j’espérais d’ailleurs que nous dégusterions cela tous les deux.
Arrivée dans le château, je grimpais immédiatement les escaliers afin de te rejoindre. Poussant la porte de mes appartements, je te vis allongée tranquillement. Tu semblais encore dormir, et je me dis que la potion que je t’avais donnée avait donc fait effet. M’approchant doucement de toi, je t’embrassais sur le front, délicatement. J’essayais de ne pas faire de bruit mais je me doutais que ce geste risquait de t’éveiller. Je restais quelques secondes à t’observer, comme émerveillée. J’étais fière de ce que tu étais devenue. Tu étais devenue une magnifique jeune fille.
Me reculant doucement, je posais le paquet de bonbons sur le bureau lorsque je t’entendis. Surprise, je me tournais vers toi, tenant toujours les friandises:
“Surprise !”
Revenant vers toi, je te tendais mon petit cadeau.
“J’ai croisé Azur à Pré-au-Lard, elle t’embrasse. Tu vas mieux ?”
Même si j’essayais de ne pas paraître inquiète, mon regard parlait pour moi.
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Lun 5 Mar - 3:33
Dernière édition par Leigh-Ann Posy le Lun 12 Mar - 3:53, édité 3 fois
InvitéHistoria Pactum
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Lun 5 Mar - 22:31
Un bobo ? Une friandise !
12 septembre 2022 - 16h30
Leigh-Ann
Ma fille … Tu étais très clairement la personne la plus importante de ma vie, et je ne savais pas ce que je serai réellement devenue sans toi. Sûrement une femme acariâtre, encore moins sociable et bien plus glaciale. Mais ton regard qui s’était posé sur moi il y a plus de quinze ans avait totalement fait fondre mon coeur de glace. Souvent, je me remémore ce moment où j’ai entendu hurler dans un local poubelle, lorsque je me suis demandée si j’étais, ou non, en train de rêver. J’avais poussé cette porte et tes deux petites billes m’avaient tout de suite subjuguée. Je t’avais alors pris dans mes bras, je t’avais calmé, et je t’avais promis que je ne te laisserais plus jamais seule … Et j’avais tenu ma promesse. Alors bien sûr, j’avais conscience qu’un jour tu volerais de tes propres ailes. Mais j’aimais à penser que cela serait le plus tard possible, me disant que, de toute façon, aucun homme ou aucune femme n’arrivait à ta cheville pour t’enlever à moi. Et pourtant, j’étais consciente que d’ici quelques temps, tu me tournerais le dos … Du moins, c’était ce que j’imaginais lorsque tu apprendrais la vérité.
Te tendant le paquet de bonbons, je vins m’installer à tes côtés. J’étais bien décidée à profiter au maximum de ta présence dans mes appartements pour la soirée. Je ne savais même pas si tu rentrerais au dortoir ce soir, mais cela n’était pas grave, puisque bien évidemment, je te laisserai une place dans mon lit. Après tout, les appartements à Poudlard appartenaient aux professeurs et si tu en avais besoin, tu avais le droit de rester avec moi. C’était un des privilèges à être enseignant.
Piochant dans ton paquet un suçacide, je répondis à tes diverses questions.
”Elle va bien, ma puce. Disons qu’elle aura peut-être besoin que tu l’aides à s’affirmer comme capitaine de l’équipe de quidditch, elle appréhende de devoir dire non à certains. J’ai essayé de la rassurer, mais je pense que tu auras bien plus d’impact que moi.”
Et je mis le suçacide dans ma bouche. J’étais rassurée que tu ailles mieux et tu pus le voir à mes traits qui se détendaient. Je savais très bien que cette horreur qui nous arrivait une fois par mois était des plus douloureux, et même si, de mon côté, je n’avais pas énormément de problème à ce niveau, je savais que nous n’avions pas toutes la même chance.
Grimaçant sous l’acidité de la friandise, j’attendis un moment avant de répondre à ta deuxième question:
”Oh, moi, tu sais … Ta vieille mère ça va toujours … Surtout lorsqu’elle partage un paquet de bonbons avec sa magnifique fille.”
Je te souris doucement et je pose ma main sur la tienne.
”Tu voudras rester ici ou tu retourneras dans ton dortoir ? C’est comme tu veux, ne crois pas que si je te fais de tels yeux doux, c’est pour t’encourager à rester. Mais sache que tu as tout à fait le droit.”
Oui, je ne peux pas m’empêcher d’espérer passer une soirée en ta compagnie. Il faut dire qu’après les deux mois de vacances, ça fait bizarre d’être de nouveau séparée.
”Je ne t’ai pas demandé, mais tu as pu papoter un peu avec les élèves de Durmstrang et de Beauxbatons ?”
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Dim 11 Mar - 20:43
Dernière édition par Leigh-Ann Posy le Jeu 22 Mar - 1:26, édité 1 fois
InvitéHistoria Pactum
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Mer 14 Mar - 23:07
Un bobo ? Une friandise !
12 septembre 2022 - 16h30
Leigh-Ann
Depuis quelques temps, mon esprit cogitait pas mal. Il faut dire que je savais que l’évènement que je redoutais le plus allait bientôt venir chambouler ta vie: bientôt, je t’apprendrai que tu n’étais pas ma fille biologique. Comment allais-tu réagir ? Je l’ignorais … Je m’étais répétée ce moment tellement souvent que j’avais des tas de scénarios en tête. Du plus optimiste, où tu me disais simplement que tu l’avais toujours su et que cela n’avait aucune importance, car ta mère, c’était moi, et que tes géniteurs n’étaient rien pour toi, au plus pessimiste, où tu partais, sans un mot, le regard haineux. J’étais littéralement tétanisée par cette idée, et c’est bien pour cela que je repoussais au maximum ce moment. Et ce n’était pas aujourd’hui que j’allais t’annoncer cela.
Alors forcément, en ce moment, je faisais tout pour passer le maximum de temps avec toi, avec bien évidemment que du positif. Je me disais que peut-être que le souvenir de ces instants pèserait dans la balance lorsque le drame se produirait.
Après avoir parlé d’Azur, je reconnus bien ta malice lorsque, en riant, tu me dis qu’elle devait se montrer ferme et directive. Ce n’était pas du tout ton tempérament, donc je compris immédiatement que tu plaisantais.
”Mais bien sûr … Je vous vois bien vous transformer en hyène de Poufsouffle ... “
Te dis-je avec un sourire non dissimulé. Il faut dire que je commençais à bien vous connaître toutes les deux, et vous n’étiez pas du tout du genre à faire régner la terreur sur le château. D’autres s’en sortaient bien mieux pour cela.
Grimaçant lorsque tu me dis que tu étais lâche et faible, je posais mon regard dans le tien, et, avec une infinie tendresse, je replaçais une mèche blonde derrière ton oreille.
”Ne dis pas ça, chérie … Beaucoup de femmes sont dans cet état, crois-moi. J’avais une amie, à Poudlard, qui ne pouvait pas bouger de son lit pendant trois jours. Ste Mangouste envoyait très régulièrement des potions d’une force qu’on n’imaginait pas. Cela l’endormait, et c’était mieux, vu à quel point elle souffrait.”
Je ne sais si prendre cet exemple réel allait t’aider, mais je me disais que savoir que certaines femmes étaient dans des états encore plus graves que toi pourrait te faire comprendre que ce n’était ni de la lâcheté, ni de la faiblesse.
Effectivement, le regard que je portais sur toi ne pouvait que te montrer que j’avais envie de te garder près de moi. Je n’aurais pas aimé te savoir souffrir, même si cela allait un peu mieux. Je n’aurais pas pu dormir tranquillement. Alors bien sûr, lorsque tu me demandas si tu pouvais aller papoter avec ta meilleure amie avant de te coucher, j’étais absolument incapable de te dire non.
”Bien sûr … Mais tu reviens avant 22h car tu sais que le couvre-feu est à cette heure-là.”
J’avais beau être avec toi, j’étais incapable de ne pas me montrer strict d’un point de vue du règlement. Je m’intéressais alors à l’arrivée des autres écoles:
”Non, du tout, mais je me demandais si certains de tes amis faisaient partie de la délégation. Peut-être même que certains ont mis leur nom dans la coupe !”
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Jeu 22 Mar - 2:42
Dernière édition par Leigh-Ann Posy le Dim 29 Avr - 5:26, édité 1 fois
InvitéHistoria Pactum
Sujet: Re: Un bobo ? Une friandise # Leigh-Ann Ven 30 Mar - 13:48
Un bobo ? Une friandise !
12 septembre 2022 - 16h30
Leigh-Ann
Ce n’était une nouveauté pour personne, j’avais beaucoup de mal à rester agréable avec ces fameuses reines ou princesses de Poudlard, qui estimaient qu’elles étaient les plus belles, les plus populaires, et qu’elles valaient mieux que les autres. Alors bien sûr, à toute époque, ces femmes avaient existé. et on pouvait même dire qu’aujourd’hui, elles étaient un peu moins présentes. Mais voilà, le fait qu’il en reste encore quelques-unes n’était pas fait pour me faire plaisir, et j’étais bien contente que toi, ma fille, tu ne fasses pas partie de ces petites pestes. J’estimais que l’éducation faisait beaucoup, et jamais je ne t’aurais appris à te montrer hautaine et à rabaisser les autres. Oh, bien évidemment, tu avais tes défauts, mais je ne les voyais pas.
”Pourquoi ? Tu les appellerais comment ces dindes qui gloussent constamment et qui font tout pour exclure ceux qui ne rentrent pas dans leur moule ?”
Je n’étais pas tendre, mais je n’utilisais ce genre de vocabulaire que parce que nous étions seules toi et moi. Je ne pouvais pas me permettre de parler ainsi en tant que professeur, et encore moins en tant que directrice de maison. Mais en tant que Maman … En plus, je savais très bien que tu n’étais pas du style à aller dire à ces petites pimbêches le fond de mes pensées.
Te raconter ce qu’une amie avait traversé me semblait être un bon moyen de te faire relativiser les choses. Et cela semblait fonctionner. Je te souris doucement, posant une main sur ton genou.
”Il faudra qu’un jour, tu cesses d’être trop dure avec toi-même.”
J’aurais pu dire qu’elle tenait ça de moi, ce qui était peut-être le cas. Oh, bien sûr, pas au niveau génétique, mais disons qu’en t’élevant, j’avais moi-même été quelqu’un de très exigeant envers moi-même. Par contre, je n’avais jamais été réellement dure avec toi, même si j’avais insisté pour que certaines valeurs comme la tolérance et la politesse te soit rapidement inculquées. D’ailleurs, ton premier mot avait été merci … Si cela n’était pas de la politesse !
”J’ai du mal à imaginer l’état des parents qui apprennent que leur enfant a mis son nom dans la coupe. Je vais peut-être être méchante, mais je suis heureuse que ce soit cette année et non l’année prochaine. De toute façon, tu n’aurais pas mis ton nom ?”
Je m’imaginais déjà à me ronger les ongles. Mais ta réponse allait peut-être me rassurer … Ou pas … Et lorsque tu me demandas pourquoi je semblais tant tracassée, je rebondis là-dessus, évitant ainsi de me trahir. Ce n’était pas le moment pour que je t’apprenne tes origines.
”Non, c’est juste que je m’imaginais dans quel état je serais si tu t’inscrivais …”