Sujet: Libre comme l'air - Sasha Lun 18 Juin - 15:15
Date : samedi X novembre
Libre comme l'air
Sasha & Loukia
Sortant de la grande salle avec un croissant entre les dents, Loukia fonça droit vers les portes du château. Un slalom à droite, un slalom à gauche, voilà qu’elle esquive toute ame qui se trouve sur sa route. Le pas rapide et léger, elle sauta les marches de l’entrée du château et POUF, la voilà arrivée dehors. Se stoppant un instant la pré-adolescente observa autour d’elle. Le paysage allait de pair avec la saison.
Les feuilles mortes jonchaient le sol, les nuages dominaient le ciel et un vent froid venait faire chanter les branches qui s’entrechoquaient. Son manteau ouvert et son écharpe oubliée dans la salle des blaireaux, Loukia se remit à courir dehors. Sautant par-dessus une flaque, esquivant un crapaud qui se trouvait devant elle, la demoiselle finit par s’arrêter au niveau d’un arbre. Là, elle retroussa ses manches, coinça sa baguette entre ses dents et grimpa tout en faisant attention à ses prises et appuis.
Une fois au sommet, elle se mit debout et plaça une main au-dessus de ses yeux pour chercher une idée. Une victime à qui jouer une blague plutôt, de quoi bien commencer le week-end. Sauf qu’il était encore tôt, qu’il faisait froid et que seule une silhouette se trouvait déjà là, dans le parc. Plissant les yeux la troisième année se concentra sur cette silhouette qu’elle finit par identifier. A nouveau un sourire s’étira sur son visage et elle secoua sa main – celle qui ne se cramponnait pas aux branches – pour saluer l’enseignant qu’elle appréciait beaucoup. Professeur de vol en même temps, que demander de mieux ?
Seulement la miss pensait que l’homme n’allait pas venir à sa rencontre et seulement la saluer au loin. Mauvaise hypothèse puisque bientôt il se retrouva sous le perchoir de Loukia qui dû perdre un peu de hauteur pour pouvoir poser ses iris dans les siennes.
Bonjour Blackson. Tu fais quoi dehors si tôt ? Je pensais pas que les profs ça sortaient de l’école le week-end.
Oui Loukia oubliait souvent de mettre les formules de politesse. Le vouvoiement, les « Monsieur » passaient souvent à la trappe. Pourquoi s’embêter avec de telles futilités ? Les cheveux flottant dans l’air à cause du vent, elle restait là, dans l’arbre accrochée, attendant une réponse de l’enseignant.